Bonjour Blandine, nous nous retrouvons aujourd’hui pour parler de ce week-end chantant féerique qui s’est tenu à Sainte Adresse, à côté du Havre. Bonjour. Oh oui, quel week-end ! Un cadre magnifique avec l’impression de partir en croisière sur un gigantesque paquebot, avec un équipage exceptionnel constitué de toute l’équipe des Jedis (Petit clin d’œil au nom de la chorale du Havre ; la chorale du Jeudi !), Elodie, Philippe et bien sûr des passagers-choristes motivés et souriants qui sont repartis aussi heureux que nous je l’espère.

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Avant de parler du répertoire, plantons le décor : ce week-end était organisé autour de l’univers de Vincent Delbushaye. Qui est ce personnage, et pourquoi ce choix? La réponse s’enracine dans l’Histoire de la ville ! Sainte-Adresse a hébergé pendant quasiment toute la première guerre mondiale le gouvernement belge et a donc été à ce titre pendant quelques années la capitale officielle de la Belgique. Ce premier week-end à Sainte Adresse, en plein centenaire de la fin de la Grande Guerre, a donc été l’occasion pour la Chorale du Jeudi de renouer avec la « Belgitude » locale, en invitant Vincent Delbushaye, artiste belge francophone, au répertoire aussi sensible qu’humoristique particulière-ment adapté au chant choral.

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Comment avez-vous choisi les trois chansons découvertes pendant ces deux jours de po-lyphonie? Le répertoire du week-end a été construit en collaboration avec Vincent dont nous avions sélec-tionné deux titres et qui nous a suggéré un troisième titre d’Alain Souchon appartenant à son uni-vers musical. Ainsi nous avons abouti à un répertoire inscrit de façon fortuite dans la thématique des amours contrariés. Amours contrariés d’abord par la belle-mère dans « Ta mère » (Paroles et musique de Vincent Delbushaye, Harmonisation de Blandine Deforge), puis par un ex sur le retour dans « Somerset Maugham » (Paroles d’Alain Souchon, Musique de Laurent Voulzy, Harmonisa-tion de Christophe Allègre) et enfin par le monde entier dans « Tant qu’il y aura du monde » (Pa-roles et musique de Vincent Delbushaye, Harmonisation de Rémy Galichet). Et puis est venue l’idée de partager avec Vincent les refrains de « Grand-mère oublie », un autre de ses titres dans lequel grand-mère, malgré la maladie, n’oublie jamais son amour pour grand père… Un joli contrepied, plein de tendresse, au reste du répertoire. Alors, voilà, les choristes sont arrivés, ont descendu les marches qui mènent à la salle comme des stars à Cannes, ont découvert la magnifique décoration faite de poissons et de notes de musique et, si tôt installés, tu as commencé l’atelier choral.

 

Comment ça se passe ces premiers instants du point de vue du chef de chœur? Le début d’un week-end chantant c’est un moment important, une sacrée responsabilité et donc un moment un peu stressant pour nous. En gros, à ce moment-là, on a un objectif en tête : trouver la recette pour qu’en 5 minutes 243 in-dividus qui ne se connaissent pas vraiment s’engagent corps et voix dans le week-end et forment 1 chœur qui commence à battre au même rythme, tout en rentrant dans l’apprentissage du premier titre. Et quand la sauce commence à prendre, c’est magique ! Arrivée à l’heure du repas et après avoir été photographiés par un drone, les pieds quasi dans l’eau, les choristes avaient déjà découvert une belle partie de chaque chanson.

 

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Comment faites-vous pour emmener tout le monde aussi vite? « Un magicien ne révèle jamais ses secrets ! » Mais comme je ne suis pas magicienne, je dirais : de la conviction, de l’énergie, de la bonne hu-meur, de la pédagogie, une équipe d’organisation aux petits soins pour tout le monde et surtout des choristes qui ont envie de chanter.

Le dimanche matin, tout le monde a fait un footing en salle... tu as fait courir chaque pupitre sur les « ta mère ». Quelle idée! Tu nous expliques? Ah oui, c’est vrai, je l’avais presque oublié celle-là ! Ca fait partie des petites « tortures » qui nous viennent parfois en tête pour aider les choristes à surmonter une petite difficulté sans en avoir l’air. Ici, l’objectif était de s’aider du mouvement régulier de bras pour mieux placer rythmiquement les « ta mère » tout en gardant un ancrage au sol et un vrai engagement corporel avec les mouvements des jambes. C’était la première fois que je faisais un footing matinal accompagné de 243 personnes. A refaire !

 

 

Vincent Delbushaye est passé voir les choristes le samedi. Il était en concert le samedi soir avec une jolie surprise en « première partie » : « Le plat pays » interprété par La Chorale du Jeudi. Il a passé la journée du dimanche et la restitution avec tout le monde. Il est habitué des événements parrainés par Chanson Contemporaine, il a même confié qu’il aimerait, s’il en avait le temps, faire la formation de pianiste accompagnateur! Peux-tu nous dire quelques mots sur ces rencontres? Que de beaux moments de partage ! De son concert, ouvert par un cadeau de la Chorale du Jeudi, au cours duquel bon nombre de choristes ont pu découvrir son répertoire et son personnage aussi touchant que drôle, à sa présence remarquée à l’atelier choral en tant que spectateur, choriste dans le pupitre des hommes pour un petit bout de « Somerset Maugham », soliste accompagné par le chœur sur « Grand-mère oublie » ou blagueur assurant les répliques du gendre sur « Ta mère », Vincent a été omniprésent avec les choristes pendant ce week-end. D’une grande simplicité et d’une grande générosité, il nous a même offert un petit cadeau au piano avec la chanson « Ton mec », réponse de la belle-mère (de « Ta mère ») à son gendre si prompt à la critique.

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Le week-end s’est achevé par un moment de partage des chansons avec un public venu nombreux. Les choristes étaient ravis de ces deux jours et sont repartis fatigués mais chargés de bonnes énergies. Quels sont les mots de la fin du week-end pour toi et tes compères Elodie et Philippe ? En un mot : Waouhh ! Mais comme ce n’est pas vraiment un mot je dirais : force du collectif et plaisir partagé. « Force du collectif » car sans toutes les petites mains et tous les petits sourires de tous les Jedis, ce bel événement n’aurait sans doute pas la même saveur. Et « plaisir partagé » (et je pense pouvoir parlé ici au nom de mes collègues) car comme les choristes nous sommes tous trois repartis chargés à bloc de bonnes énergies grâce à tous ces moments où le vivre ensemble devient réalité à travers le chanter ensemble. Et pour le mot de la fin … Merci à tous pour ce week-end!

 


Titre de la chanson
 

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