Description
Véronique Sanson, à nouveau à coeur ouvert et sans fard, avec un premier couplet qui pose d'emblée le problème : "vais-je réussir encore à exprimer l'immense détresse qui me taraude, sans rabâcher les clichés du genre ?" Pari gagné haut la main, avec cette chanson où les démons de la solitude et de la culpabilité se débattent, où le prix de la liberté est si lourd qu'on songe au pire (on se demande s'il vaut mieux pas passer ailleurs...), à la fois maître et esclave de sa drôle de vie. La chanson, créée sur scène en 1979, à la sortie de l'album "7ème", connaîtra par la suite divers arrangements, qui iront jusqu'à flirter avec le reggae.
Commentaires techniques
Cette sublime chanson sur le mal d’amour ne verse pas dans le sirupeux : elle alterne des couplets d’une grande énergie et des refrains très amples. L’harmonisation suit ce parcours et, si elle ne présente pas de difficultés insurmontables, recèle un certain nombre de pièges : variété d’arrangement au sein des deux couplets (homophonie, réponses, ouh…) même s’ils sont harmonisés de la même manière, accompagnement en canon (ténors) ou en contretemps (basses) sur les refrains. Tout cela nécessite une grande vigilance à l’apprentissage ; une fois cette étape passée, c’est un grand bonheur que de défendre avec précision et intensité ce texte et cette mélodie magnifiques.
