Description
Jacques Dutronc, éternel gentleman-rocker de la chanson française, n'a que 23 ans quand il rencontre le succès en 1966 avec son premier album "Et moi, et moi, et moi", où il signe les plus grands de ses tubes : Les playboys, Les cactus, Et moi, et moi, et moi, La fille du père Noël ou encore Mini-mini-mini. C'est en 1968 que sort "L'opportuniste" ; on y retrouve la chanson éponyme qui, tel un pamphlet rock, illustre déjà le désenchantement ambiant dans une France qui connaîtra bientôt une révolution culturelle. La tournée de 1992 donne une seconde vie à ce titre, gravé sur "Jacques Dutronc au Casino". C'est de cette version que s'inspire l'harmonisation, avec un tempo plus lent que l'original, ainsi quelques variations mélodiques et rythmiques qui redonnent une fraîcheur à ce tube des sixties. Repris entre autres par le groupe Indochine, ou dans une version reggae par Fundé, L'opportuniste reste un incontournable de la chanson et du rock français.
Commentaires techniques
Hymne incontournable de l’année 1968, ce rock lent va un peu à l’encontre des musiques hippies prisées à l’époque ; l’harmonisation s’inspire plutôt de la version live de 1992. La structure est évolutive : les hommes ont seuls la responsabilité du premier couplet, puis les sopranes sont accompagnées par des nappes dans le second. Le troisième et le cinquième couplet se veulent plus engagés avec une homophonie souvent à trois voix (une seule voix d’hommes). Le quatrième couplet propose une variation avec la mélodie aux alti et des nappes décalées pour les hommes, les sopranes peuvent ici aller chercher leurs plus beaux aigus ! Un arrangement simple qui sert avec efficacité ce tube de Jacques Dutronc.
