Description
"Mourir, cela n'est rien, mourir la belle affaire/Mais vieillir, oh vieillir..." (Vieillir, 1977). Hanté par la vieillesse, Jacques Brel n'aura de cesse de ne pas attendre la mort en se
moquant de la vie. Cette chanson qui oscille entre le quotidien et le tragique est parue sur l'album "Les Bonbons", en 1963. Cet ultime rétrécissement de l'être que décrit le chanteur
flamand, la solitude qui accompagne cette fin de vie, rythmés seulement par le tic-tac de la pendule, c'est tout un univers que le poète arrive à peindre sur une musique minimaliste et
lancinante. Un défi d'interprétation, comme souvent avec Brel, à relever avec le détail du mot juste et un climat pesant.
Commentaires techniques
C’est une des plus célèbres chansons du grand Jacques qui est proposée ici dans une harmonisation initialement écrite pour le Choeur de l’Aube, et qui peut être chantée à 2 voix égales ou à 3 voix mixtes. Le temps qui passe irrémédiablement, à coups de trotteuse ou de longues heures, c’est ce que souligne l’arrangement vocal à travers des accompagnements tantôt pizzicato tantôt legato. La prosodie de la voix lead a été simplifiée pour accentuer la monotonie pesante du propos. Le texte se partage entre tous les pupitres, et c’est le passage des paroles aux accompagnements qui demande le plus d’anticipation et d’attention. L’absence de variations harmoniques majeures dans ce morceau exige un effort particulier sur la justesse et une prononciation dynamique pour préserver la compréhension.