Description
"Les mots sont pour moi de véritables miroirs dans lesquels je me regarde et qui me renvoient à mon "Ciné-mots", c’est-à-dire que c’est dans le miroir des mots que je tourne le film de ma propre vie". Claude Nougaro est un magicien-jongleur de la langue de Molière. Le boxeur-troubadour, enfant naturel de la "ville rose" fait partie de ces auteurs, tout comme Jacques Brel, Georges Brassens ou encore Bernard Joyet pour qui chaque mot de chaque phrase, chaque phrase de chaque poème, chanté ou pas, n’est jamais écrit au hasard. Tu dormiras longtemps, paru tout d’abord sur un maxi 45 tours en 1965 puis l‘année suivante dans "Bidonville", album parsemé de chansons qui feront le terreau de sa carrière ne déroge pas à la règle. Il détourne "La belle au bois dormant", conte populaire repris en 1697 par Charles Perrault puis par les frères Grimm à l’aube du XIXe siècle, prenant la place du prince charmant, fatigué d’attendre le réveil de la jeune princesse…
Commentaires techniques
C’est de l’alchimie de Claude Nougaro et Michel Legrand, ces deux artistes hors du commun que nait cette valse jazz dont l’harmonisation est globalement sans difficulté majeure. Les notes restent dans la tessiture de chaque voix. Le débit des mots reste facile à acquérir, malgré quelques mouvements rythmiques auxquels il sera bon d’être attentifs. Ces messieurs, qui ont souvent la mélodie devront néanmoins s’appliquer à rester au bon tempo sans se précipiter. Tout comme dans les musiques de films réalisées par le compositeur, il sera sans doute nécessaire de se servir des tons colorés, clairs et chauds que dégagent ces harmonies que l’on peut retrouver dans "Les parapluies de Cherbourg" ou "Les demoiselles de Rochefort". Seul le pont, qui est d’ailleurs facultatif et prend quelques libertés harmoniques, exigera une attention de chacun et un apprentissage bien préparé par le chef. À ce prix, le résultat sera au rendez-vous !
